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Art et culture de là-bas... ici !

Publié le par Marjorie Roulmann

Oeuvre d'Auriane Sokoloski

Oeuvre d'Auriane Sokoloski

L'art... est-ce le poumon d'une ville? J’ai beau entendre des politiciens tenter de nous expliquer que c'est une perte de temps et surtout d'argent, je suis persuadée que l'art et la culture sont bien les nerfs de la guerre!

Il n'y en a jamais assez, mais Paris reste une championne et Toronto ne s'en sort pas mal surtout en matière de galeries. Il y en a partout! (même si comme je le disais dans l'article "Ma culture! Heu c'est à dire?" la ville reine manque sérieusement de grands musées qui attireraient les touristes). Les jeunes artistes contemporains locaux, canadiens et internationaux ont une belle vitrine hippie et libre d'esprit. On y voit des stars comme des moins connus, mais ce qu'il faut retenir c'est qu'il y a une effervescence d'artistes souvent "on the edge" qui donne de l'énergie. Evidemment j'en ai interviewé un certain nombre de ces artistes dans les couloirs des galeries. C'est ainsi que j'ai rencontré ma meilleure amie canadienne : Auriane Sokoloski. Une artiste jusqu'au bout des ongles, inventive, drôle, sérieuse aussi... et surtout qui se pose des questions. Il faut dire que c'est de famille. Son cousin Thom Sokoloski a une belle carrière d'artiste visuel. Il a même été commissaire de Nuit Blanche Toronto et expose en ce moment au musée Mc Michael de Kleinburg en Ontario.

Je suis fière d'Auriane : après plusieurs années a suivre une voie parallèle, elle se donne les moyens de revivre sa passion en suivant des cours et j'espère la voir un jour exposer ici ou là-bas.

Il y a les galeries physiques et les galeries virtuelles à Toronto. Wondereur, une application créée pas 2 français Olivier Berger et Sophie Perceval réinvente la galerie d'art. On a affaire à un site unique en son genre : les oeuvres d'artistes assez pointus et reconnus bien sur. Mais ces oeuvres, c'est la l'originalité sont documentées par des photoreportages du processus de créations des artistes. Le concept est simple mais porteur : une personnalité du monde culturel joue le rôle de commissaire. Elle choisi donc un artiste et c'est alors qu'entre en jeu un photojournaliste qui nous explique a travers photos et textes le choix du commissaire, la vision de l'artiste et les oeuvres. Un moyen de choisir en connaissance de cause l'oeuvre que l'on va acheter (pas toujours hors de prix). C'est beau, c'est moderne et même un grand quotidien torontois The Globe and Mail s'est laissé séduire en donnant une page par mois à Wondereur.

Bon donc l'art à de l'espoir à Toronto. A Paris on est dans autre une catégorie : plus grandiose, plus grand public. J'oserai dire que l'art est partout à paris : dans l'architecture, dans la rue, et biensur dans les dizaines de grands musées et galeries. On est presque submergé de propositions. Mais j'aime cela. Je n'ai pas encore eu le temps d'aller partout, loin de là, mais à quelques heures de ce grand évènement qu'est Nuit Blanche à Paris comme à Toronto (le 3 octobre) je me suis mise dans l'ambiance en allant voir de l'art de mon pays d'adoption fait par une immigrée française en plein coeur de la capitale, au Centre culturel canadien. Vous me suivez?

Le centre culturel canadien à Paris

Le centre culturel canadien à Paris

La nuit politique

C'est dans ce bel immeuble haussmannien de la place des Invalides que le Centre culturel canadien (cf. lien) propose cette exposition d'Aude Moreau. Un endroit parfait pour le concept de cette nuit politique qui nous parle d'art dans l'architecture, de liberté et de quête de soit.

A travers des vidéos, l'artiste nous emmène dans des grandes villes nord américaines : New York, Los Angeles, Montréal et Toronto. On les connait ces villes, mais elle va y apporter une prouesse technique qui peut changer notre vision de ces mastodontes citadins. Tout à coup sur ces tours, icones urbaines, elle y fait dire un mot : "THE END", "MORE", LESS". Attention ces mots ne sont pas projetés. Non. Elle a fait éclairé de l'intérieur les bonnes fenêtres qui vont effectivement créer le mot. Evidemment c'est une posture politique et philosophique qu'elle prend la : écrire "THE END" sur les plus grosses tours frappant le ciel étoilé d'Hollywood, c'est clair quand même! Mais comme toujours l'art a plusieurs interprétations. Doit on y lire la fin du film? La fin du monde? La fin de la ville? A Toronto, ce sont 4 tours qui font parties de son projet : dessus elle y écrira "MORE", "IS" "LESS" ou l'inverse selon le moment et le lieu auxquels le spectateur lève les yeux.

Ouvre d'Aude Moreau

Ouvre d'Aude Moreau

L'idée la plus géniale est celle de Manhattan. Aude Moreau veut faire allumer le 15eme étage de 23 "buildings" pour créer une ligne bleue. Cette ligne représente alors le niveau d’eau qu'atteindra la mer dans quelques dizaines d'années. Si ce n’est pas magique et politique ça!

Oeuvre d'Aude Moreau

Oeuvre d'Aude Moreau

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