Un an après : le difficile retour en France
Il y a un an exactement, nous rentrions le coeur empli de bonheur de retrouver LA FRANCE.
On nous avait pourtant prévenu : c'est la crise ici quand même, t'es sûre que tu veux rentrer? C’est pas sympa le Canada? 1 an plus tard, je tourne en boucle toutes ces questions, toutes ces préventions, et je me dis que l'espoir fait vivre.
Cette année a été la plus courte et la plus longue de ma vie. J'ai l'impression d'être revenue il y a 400 000 ans, voire de n'avoir jamais vécu à Toronto.
Tant de choses se sont passées. Et en même temps, rien.
Une année rythmée par l'horreur de l'actualité. Apprendre à vivre dans un pays que, déjà, on ne connait plus et qui pourtant se transforme devant nous, pour cause de tarés assoiffés de mort et de sang. Un pays où le racisme s'est banalisé mais où l'on sent que le respect des autres est toujours d'une importance capitale.
Et puis un pays qui reste figé dans sa réussite d'antan et qui a bien du mal à accepter "ceux qui ne sont pas dans des cases". C'est ma plus grosse déception... Et pourtant nous étions partis à cause de cela.
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Article du Figaro sur le retour des expatriés
La mise en page sur cet apercu ne reflète pas la mise en page du livre Guide pratique et concret, l'ouvrage aborde les trois grands aspects du retour d'expatriation utiles à ceux qui préparent leur
Guide Retour en France que l'on peut commander sur Amazon
Un an après notre retour, je suis un peu amère bien sûr. Nous sommes rentrés la pire année, on ne trouve pas de boulot et on habite chez nos parents. Pendant ce temps là mes amis à Toronto gagnent des salaires d'enfer, ne connaissent pas le terrorisme (ou si peu croyez-moi) et ont un premier ministre qui se balade torse nu, participe à la gay pride et légalise la marijuana... Mais je ne regrette rien. Si j'étais restée à Toronto, une partie de moi aurait manqué au tout que je suis : ma culture, mon pays, c'est ma vie! J'espère pouvoir un jour inculquer cela à mes enfants qui ne semblent, pour l'instant, pas très intéressés par la France, même si ils se sont très bien intégrés. D'ailleurs je leur parle presque plus du Canada pour l'instant, pour qu'ils n'oublient pas leur autre pays (où ils sont nés).
Pour faire la paix avec ma situation, j'essaie moi aussi d'apporter ma pierre à l'édifice en participant à des salons, colloques etc. Avec notamment l'ambassade du Canada. Expliquer à ceux qui veulent partir les bons et les mauvais cotés d'une expatriation, ça me donne des ailes. J'ai quelques projets autour du thème : une chronique, une émission, des articles. Faire des portraits d'expatriés de retour en France. Maintenant que mon mari a enfin trouvé du travail (pauvre étranger qui met 1 an à trouver un job sous payé) je vais enfin pouvoir me concentrer, me rassembler, me retrouver pour peut-être réussir à ce que ceux qui reviennent soient pleinement considérés comme des "citoyens français".
Destination Canada 2016 - Forum emploi
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